Des contributions sur les interactions entre crises et migrations dans les pays en voie de développement, dans une approche pluridisciplinaire qui explore des sujets aussi variés que les usages sémantiques et stratégiques, l'histoire des populations, la protection juridique, la pauvreté, la perception des expériences migratoires, les questions identitaires, etc.
On le sait, plus encore que dans les pays du Nord, le travail des femmes dans les pays en développement est intense, indispensable pour la survie des familles et - l'idée de la surexploitation prend ici tout son sens - surexploité. En Afrique, le Programme des Nations Unies pour le Développement (pnud) estime que deux tiers de la production agricole est réalisé par les femmes...
L'exportation ou l'importation de personnels de santé. L'auteure compare la pertinence des approches politique des migrations des personnels infirmiers au regard des critères suivants : pérennité, équité sociale, «solidarité communautaire», développement social.
Si la question de l'immigration, axe majeur dans le cadre des relations Nord-Sud, fait l'objet d'études scientifiques et universitaires, la recherche sur la mobilité Sud-Sud et ses conséquences économiques, politiques, sociales et culturelles fait défaut.; Les modalités de la migration Sud-Sud reposent sur l'apparition de nouveaux pôles d'emploi depuis les années 70, la multiplication des flux migratoires de courte distance et le développement de réfugiés. Particulièrement occultée, la question du racisme représente un enjeu majeur. Dans cet article, l'auteur étudie le rejet de l'immigré en Algérie, les mécanismes d'exclusion communs aux pays du sud de la Méditerranée et les tendances xénophobes en Afrique noire.
Un habitant de la planète sur 300 est contraint de quitter son foyer du fait de la guerre ou des persécutions. Ces migrations, provoquées par une absence de protection dans leur pays d'origine, se font en très grande partie vers les pays limitrophes des conflits ou du lieu de persécution, c'est-à-dire vers les pays les moins à même d'accueillir de larges populations en quête de protection et d'assistance. Une autre tendance grandissante des déplacements forcés concerne des millions de personnes contraintes de quitter leur foyer mais sans franchir une frontière internationale : leur refuge à l'intérieur même de leur pays est alors hors de la portée de la protection et de l'assistance internationales. Cet article analyse les migrations forcées par rapport au "fardeau" reposant sur les pays moins développés, les déplacements forcés sans égard aux frontières internationales et aux défnitions juridiques, et affirme que la solution est un appel à la solidarité internationale, c'est-à-dire à la nécessité d'un apport Nord-Sud.
Ces dernières années, la mobilité des personnes très qualifiées de pays en développement (ce que l'on appelle communément la "fuite des cerveaux") a augmenté. Cette plus grande mobilité draine-t-elle vraiment les compétences des pays en développement ? La mondialisation a-t-elle suscité des forces qui contrecarreront les effets néfastes qu'on lui prête ? Ce mouvement doit-il être complètement adandonné aux forces du marché ou faut-il intervenir d'une façon ou d'une autre ? Dans ce dernier cas, quelles sont les options envisageables ? (Résumé de l'auteur).
Cet article étudie le statut des ressortissants de pays en voie de développement qui résident légalement dans un pays de l'Union européenne.
Exposé des contraintes imposées par les bailleurs de fonds aux étudiants africains.
Le débat actuel sur le contenu des notions "migration" et "développement" est faussé par la confusion idéologique qui, en déformant leur contenu, les présente comme s'excluant l'une l'autre. La synthèse de ce débat tient, d'une part, au fait que le développement de la France (ou de l'Europe), en essayant d'éviter le désastre du chômage, serait entravé par l'immigration ; d'autre part, au fait que le développement des pays du Sud mettrait un terme à l'émigration. L'auteur s'attache à démontrer que ces deux notions, loin d'être opposées, sont complémentaires : une circulation fluide est une condition du développement.
Si la dette des pays pauvres n'est pas la cause unique des problèmes de leurs peuples, elle les accentue en grevant les ressources économiques et humaines. De même, la question des sans-papiers doit être analysée à la lumière des mécanismes de la dette qui provoquent faim et misère et poussent au départ vers les pays riches qui, eux, se protègent et dressent des barrières. Cet article analyse, d'une part, la question de la dette financière et de la dette humaine (misère, violences politiques et pénurie des moyens de recherche scientifique et technique dans les pays d'origine), et, d'autre part, le rôle des migrants en tant qu'acteurs et partenaires du développement. Pour conclure, l'auteur explique les raisons qui devraient inciter à régulariser les sans-papiers.
Présentation de la nouvelle politique d'aide au développement en France par Sami Naïr et des moyens de réduire le déséquilibre économique des pays en voie de développement dû à la dette internationale par une nouvelle approche des échanges qui tire les leçons de l'échec de l'aide à la réinsertion
Ce rapport innove en proposant des améliorations concrètes et peu coûteuses pour la collecte de données statistiques, qui permettraient d'améliorer l'évaluation de l'efficacité des politiques d'immigration et d'intégration. Il s'adresse aux pays à moyens et faibles revenus, importateurs de main-d'oeuvre, et soucieux d'intégrer les travailleurs étrangers, en respectant les principes généraux établis par les Nations Unis ou les conventions du BIT.
Le Comité Immigration Développement Sahel a été créé en 1992 à l'initiative de certaines associations de migrants, afin que, à travers cette organisation, les immigrés du fleuve Sénégal puissent se faire entendre par tous les partenaires du développement, et notamment par les pouvoirs publics français et sahéliens. Cette structure a été construite sur la base d'un programme d'immigration, de coopération et de développement reposant sur cinq piliers : reconnaître les immigrés acteurs de développement, la mise en place d'une politique de formation ainsi que d'une politique de codéveloppement économique, la création d'une agence de développement et l'expérimentation d'une politique de gestion souple de l'immigration.
Depuis 30 ans, le GRDR collabore avec les immigrés africains résidant en France et les villageois de leurs régions d'origine au Sénégal, au Mali et en Mauritanie. Cet article présente trois axes de cette collaboration (la garantie de la sécurité alimentaire, les projets avec les jeunes et les femmes, un équilibre entre l'économique et le social), puis il détaille les approches "irrigation" et "santé" pour aborder, enfin, la méthode d'appui utilisée.